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Les fintech révolutionnent la gestion de l’épargne en ligne

Les Français épargnent près de 15 % de leurs revenus. Derrière ce chiffre se cachent de fortes disparités, certains épargnants capitalisent plus de 30 % de leurs revenus.

En comparaison avec d’autres pays, les Français sont à classer dans la catégorie des gros épargnants. Plutôt fourmis que cigales.

Malgré cela, la culture financière des Français est plutôt maigre. Une lacune bien dommageable car les épargnants se coupent de revenus supplémentaires. Des revenus d’autant plus substantiels que le patrimoine est important. De nouvelles sociétés sont arrivées sur le secteur de la gestion pilotée de l’épargne et entendent booster la performance du patrimoine des épargnants. Il s’agit des fintech, alliance de la technologie et de la finance.

Optimiser l’allocation de son patrimoine avec la gestion pilotée

Historiquement, les investisseurs pouvaient se tourner vers leur conseiller bancaire. Cette option par défaut souffrait de plusieurs faiblesses. Tout d’abord, les conseillers clientèles ne restent pas en place, ils ont tendance à changer régulièrement d’établissement, si bien qu’il était difficile d’établir une relation durable et personnalisée avec son conseiller. Aussi, dans beaucoup de banques de détails, les conseillers sont contraints de mettre en avant les produits “maisons”. Mais ces produits ne sont pas toujours les meilleurs du marché. Les intérêts des conseillers ne sont donc pas toujours bien alignés avec ceux du client.

Les investisseurs avertis ont préférentiellement recours à un conseiller en gestion de patrimoine (CGP) pour déléguer la gestion de leur patrimoine. Les CGP offrent généralement un haut niveau de service. Avant de prendre en charge la gestion du patrimoine du client, le CGP réalise généralement une évaluation globale du patrimoine et des projets de vie du client. À l’image d’un médecin de famille, le CGP prend soin du patrimoine d’une famille dans la durée, et adaptera l’allocation patrimoniale en fonction des besoins et des projets financiers spécifiques de la famille. Des projets qui peuvent parfois évoluer avec le temps.

Les services d’un conseiller en gestion de patrimoine s’adressent généralement aux personnes disposant d’un capital minimum de 100 000 €, ou aux actifs disposant d’une forte capacité d’épargne. De ce fait, les épargnants ayant des capacités d’investissement plus modestes devaient souvent se contenter des services du conseiller clientèle de leur agence bancaire. C’était sans compter sur l’arrivée de start-ups ayant l’ambition de démocratiser les services de gestion pilotée de l’épargne.

Des fintech innovantes et performantes

Yomoni, Nalo, Wesave, etc. Vous en avez peut-être entendu parler. Apparues il y a quelques années, les fintech innovent dans le mode de commercialisation des services de gestion pilotée. Tout se passe 100 % en ligne. Ce mode de gestion à distance et pleinement informatisé permet des économies de coût substantielles, qui se répercutent sur les frais de gestion. Ainsi, l’assurance vie Yomoni parvient à proposer des frais de gestion limités à 0,7 % par an et sans frais sur versement. Une belle prouesse quand on sait que ces frais dépassent régulièrement les 1 % chez certaines banques avec plus de 3 % de frais sur versement.

Pour parvenir à automatiser le service, ces fintech s’appuient sur des robo advisors. Il s’agit d’algorithmes dont le rôle est de remplacer les humains sur toute une série d’opérations portant sur le conseil et la gestion du portefeuille d’actifs. Comme souvent, cette innovation nous vient des États-Unis. Au final, les fintech offrent un service de personnalisation assez poussée pour mettre à chacun de faire coïncider ses projets de vie et l’allocation de son épargne.

Avant d’allouer le capital, la fintech cherche à déterminer le profil financier de l’épargnant. Quelle est son aversion au risque ? Quel est son horizon d’investissement ? A-t-il des projets à financer à court et moyen terme ? Etc. À l’issue de cette évaluation, le gestionnaire détermine un profil de risque. Les profils sécurisés seront essentiellement investis en fonds euro (des placements sans risque de perte en capital). Les profils équilibrés et dynamiques font une place plus importante aux fonds d’investissement en actions.

Les fintechs ne s’appuient pas sur n’importe quels fonds. Elles ont massivement recours aux fonds indiciels. Aussi connus sous le nom de trackers (ou ETF), ces fonds cotées sont très peu chargés en frais (moins de 0,4 % par an) et affichent des performances en moyenne supérieures à celles des fonds d’investissement classiques.

D’un point de vue pratique, les encours sous gestion sont généralement détenus au sein d’un contrat d’assurance vie, une enveloppe fiscalement très intéressante et s’adaptant à différents styles de gestion et différents niveaux de prise risque. L’épargnant donne mandat à la fintech pour piloter les encours de son assurance vie.

Les limites de ce type de services

La gestion pilotée en ligne telle que proposée par les fintechs n’est pas sans défaut. En automatisant largement l’ensemble du service, la promesse d’une gestion personnalisée est bien présente mais on perd le contact humain auquel sont attachés bon nombre d’investisseurs. Les fintech ne disposent pas de comptoirs physiques sur le territoire. Les bureaux, sont généralement installés dans la capitale, et n’ont pas vocation à recevoir physiquement les clients.

En termes d’allocation patrimoniale, on reste loin de ce que proposera un conseiller en gestion de patrimoine. Les fintechs proposent de déléguer la gestion d’une assurance vie ou d’un plan d’épargne en actions. Un CGP peut aller beaucoup plus loin en proposant des programmes d’investissement immobilier à crédit et divers montages pour optimiser la fiscalité des revenus ou bien encore structure le patrimoine pour anticiper la transmission du patrimoine.

Les CGP travaillent généralement en direct avec des avocats fiscalistes et peuvent ainsi proposer des montages juridiques pointus pour aider les entrepreneurs à structurer leur patrimoine. Ce type de services est exclus du champs des fintech. Ce sont pourtant des problématiques récurrentes pour un grand nombre d’épargnants.

À qui s’adressent les services des fintech ?

Comme nous l’avons vu, les services des fintech ne couvrent pas toutes les problématiques de gestion de patrimoine auxquelles certains investisseurs peuvent être confrontés. Les services de gestion pilotée s’adressent principalement aux jeunes actifs, à l’aise avec internet. Les entrepreneurs et les gros patrimoines auront intérêt à se tourner vers un conseiller en gestion de patrimoine afin d’élargir.

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