Que couvre l’assurance multirisque professionnelle ?

Publié par Nicolas

Assurance multirisques pro

Vous envisagez de souscrire une assurance multirisque professionnelle mais vous ignorez ce qu’elle couvre vraiment ? Une MRP protège simultanément vos biens (locaux, matériel, marchandises), votre activité via la garantie pertes d’exploitation, et votre responsabilité civile professionnelle face aux dommages causés à des tiers. Contrairement à une simple RC Pro qui ne couvre que les préjudices envers autrui, le contrat multirisque professionnelle forme un bouclier global contre les sinistres du quotidien : incendie, dégâts des eaux, vol, vandalisme, bris de machine.

Les tarifs démarrent en général autour de 20 à 30 euros mensuels pour une micro-entreprise, mais varient énormément selon votre secteur, la valeur de vos biens et les options choisies. J’ai constaté au fil des années que beaucoup de dirigeants sous-estiment leurs besoins réels, découvrant trop tard que leur assurance pro multirisque ne couvrait pas tel équipement ou telle situation. L’enjeu financier d’un sinistre non assuré peut mettre en péril plusieurs années de travail acharné, j’en ai vu fermer boutique pour moins que ça.

Qu’est-ce qu’une assurance multirisque professionnelle ?

L’assurance multirisque professionnelle constitue un contrat global qui sécurise à la fois le patrimoine matériel de votre entreprise et sa capacité à fonctionner après un sinistre.

Les trois piliers de la MRP

Les trois piliers de la MRP

La MRP repose sur trois composantes complémentaires qui forment ensemble votre filet de sécurité. Le premier pilier concerne les dommages aux biens : votre local commercial détruit par un incendie, votre matériel informatique endommagé par la foudre, vos stocks volés lors d’un cambriolage, vos vitrines brisées par un acte de vandalisme. Le deuxième pilier protège votre activité elle-même via la garantie pertes d’exploitation : si un dégât des eaux vous force à fermer boutique pendant trois semaines, l’assureur compense votre chiffre d’affaires perdu et maintient le paiement de vos charges fixes (loyer, salaires, emprunts). Le troisième pilier intègre la responsabilité civile professionnelle qui intervient lorsque vous causez un dommage à un tiers : un client qui glisse dans votre magasin, un collaborateur qui endommage du matériel chez un client, une erreur de conseil qui génère un préjudice financier.

À qui s’adresse cette assurance selon votre activité ?

La multirisque professionnelle s’adresse à tous les professionnels disposant d’un local, de matériel ou de stocks à protéger, quel que soit leur statut juridique. Les commerçants y trouvent une protection pour leur point de vente et leurs marchandises, les artisans sécurisent leur outillage souvent coûteux, les professions libérales couvrent leur cabinet et leur équipement spécialisé, les prestataires de services protègent leur matériel informatique et leurs aménagements. Même un auto-entrepreneur travaillant depuis chez lui peut avoir intérêt à souscrire une MRP si son assurance habitation exclut l’usage professionnel de certaines pièces ou ne couvre pas son matériel pro. La pertinence du contrat dépend moins de votre forme juridique que de la valeur des biens que vous utilisez au quotidien pour exercer votre activité.

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Les garanties incluses dans votre contrat MRP

Décortiquons maintenant ce que contient concrètement votre contrat multirisque professionnelle en termes de protections.

Protection des biens et locaux professionnels

La garantie dommages aux biens couvre votre patrimoine professionnel sous toutes ses formes. Vos locaux sont protégés contre l’incendie, les dégâts des eaux, les événements climatiques et le vandalisme, que vous soyez propriétaire ou locataire (dans ce cas, les aménagements et embellissements que vous avez réalisés). Votre matériel professionnel bénéficie de la même protection : machines-outils, ordinateurs, mobilier, équipements spécialisés. Un point technique MAJEUR à vérifier : l’indemnisation se fait-elle en valeur à neuf ou en valeur d’usage ? La valeur à neuf vous permet de racheter du matériel équivalent au prix actuel, tandis que la valeur d’usage applique une décote liée à la vétusté et vous laisse souvent avec un chèque insuffisant pour remplacer votre équipement. Vos stocks de marchandises sont également couverts, ainsi que vos données informatiques si vous avez souscrit l’option correspondante, garantie devenue incontournable à l’ère du tout-numérique.

Garantie pertes d’exploitation : votre activité protégée en cas d’arrêt

Cette garantie représente souvent le véritable salut après un sinistre majeur, pourtant elle reste mal comprise. Lorsqu’un événement couvert par votre assurance multirisque (incendie, dégât des eaux, etc.) vous contraint à suspendre totalement ou partiellement votre activité, l’assureur reconstitue votre marge brute perdue et prend en charge vos frais fixes qui continuent de courir. Concrètement : si votre restaurant brûle et que vous devez fermer quatre mois pour travaux, vous percevez une indemnité calculée sur votre chiffre d’affaires habituel, moins les charges variables que vous n’avez plus (achats de matières premières par exemple), et l’assureur règle votre loyer, vos salaires si vous les maintenez, vos échéances d’emprunt. La durée d’indemnisation varie selon les contrats, en général de 6 à 24 mois, et il existe souvent une franchise temporelle de quelques jours avant déclenchement de la garantie.

Responsabilité civile professionnelle : la couverture de base incluse

La RC Pro intégrée à votre MRP vous protège lorsque votre activité cause un dommage corporel, matériel ou immatériel à un tiers. Un client se blesse dans vos locaux en trébuchant sur un câble, vous êtes couvert. Vous livrez une marchandise défectueuse qui endommage les installations de votre client, l’assurance prend le relais. Vous commettez une erreur de conseil qui génère une perte financière pour votre client, la garantie RC Pro intervient (sous réserve que cette activité de conseil soit bien déclarée dans votre contrat). Les plafonds de garantie varient largement d’un contrat à l’autre, attention à vérifier qu’ils correspondent aux risques réels de votre métier. Un plombier qui intervient dans des copropriétés haut de gamme a besoin de plafonds plus élevés qu’un graphiste freelance, la logique tarifaire suit cette réalité des risques.

Couvertures sectorielles : ce qui change selon votre métier

Maintenant que nous avons vu les garanties de base communes à tous les contrats, penchons-nous sur les spécificités sectorielles qui font qu’une assurance multirisque professionnelle pour un restaurant n’a rien à voir avec celle d’un cabinet d’architecte.

Matrice des garanties par secteur d’activité

SecteurGaranties essentiellesGaranties optionnelles recommandées
CommerceLocaux, stocks, bris de glace, vol, pertes d’exploitationGarantie informatique, protection juridique, marchandises en transit
BTPMatériel chantier, véhicules utilitaires, RC décennale, dommages ouvrageEngins de chantier, bris de machine, cyber-risques pour gestion administrative
Professions libéralesCabinet, matériel médical/bureautique, RC Pro renforcée, protection donnéesCyber-assurance, perte d’exploitation sans dommages, protection juridique
ArtisanatAtelier, outillage spécialisé, stocks matières premières, véhicule proBris de machine, marchandises transportées, garantie des travaux
ServicesLocaux bureaux, informatique, RC Pro, protection donnéesCyber-risques, e-réputation, homme-clé si dépendance d’un collaborateur
RestaurationLocaux, matériel cuisine, chambre froide, stocks denrées, pertes d’exploitationBris de machine (capital pour chambres froides), intoxication alimentaire

Cette matrice illustre combien votre métier détermine les priorités de couverture. Un restaurateur sans garantie bris de machine sur sa chambre froide prend un risque démesuré, tandis qu’un consultant en stratégie doit absolument sécuriser ses données clients et sa responsabilité professionnelle mais se moque du bris de vitrine.

Les garanties complémentaires à considérer en 2025

Au-delà des garanties familières que nous venons de parcourir, l’évolution des pratiques professionnelles impose de nouvelles protections. La cyber-assurance s’impose désormais comme un complément quasi obligatoire : ransomware qui paralyse votre système, vol de données clients, atteinte à votre e-réputation suite à un piratage. Les sinistres cyber ont explosé ces dernières années et les assurances multirisques professionnelles classiques ne les couvrent en général pas, ou alors avec des plafonds dérisoires. Le télétravail généralisé soulève également de nouveaux enjeux : votre MRP couvre-t-elle le matériel professionnel utilisé au domicile de vos salariés ? Les dommages causés par un collaborateur en télétravail sont-ils pris en charge ? La garantie protection juridique mérite aussi votre attention : elle finance vos frais d’avocat et de procédure en cas de litige commercial, prud’homal ou administratif, ce qui peut représenter des dizaines de milliers d’euros économisés.

MRP ou RC Pro : quelle différence et comment choisir ?

Voici une confusion que je rencontre systématiquement chez les entrepreneurs qui découvrent l’univers des assurances professionnelles.

Ce que couvre l’une mais pas l’autre

La RC Pro (responsabilité civile professionnelle) protège exclusivement les dommages que VOUS causez à des TIERS dans le cadre de votre activité. Elle ne couvre jamais vos propres biens ni vos pertes financières. Si votre local brûle, la RC Pro ne vous verse rien. Si vous perdez du chiffre d’affaires suite à un sinistre, elle ne compense rien. Elle intervient uniquement lorsqu’un client, un fournisseur, un passant ou toute autre personne extérieure à votre entreprise subit un préjudice du fait de votre activité. À l’inverse, l’assurance multirisque professionnelle protège VOS biens, VOTRE activité, et inclut en général une garantie RC Pro de base. La MRP forme un bouclier patrimonial tourné vers l’intérieur de votre entreprise, tandis que la RC Pro pure regarde vers l’extérieur, vers les tiers.

Faut-il souscrire les deux contrats ?

La réponse dépend de votre profil d’activité et des plafonds de garantie nécessaires. Si vous exercez une profession à risque limité en termes de biens (consultant, formateur, coach) mais avec une responsabilité professionnelle importante, une RC Pro seule peut suffire, complétée éventuellement d’une garantie bureaux si vous louez un local. À l’inverse, un commerçant ou un artisan a absolument besoin d’une multirisque professionnelle complète. Certains professionnels cumulent les deux : une MRP qui couvre leurs biens et inclut une RC Pro basique, plus une RC Pro dédiée avec des plafonds renforcés parce que leur métier expose à des risques de dommages importants. Un architecte, un expert-comptable, un bureau d’études peuvent avoir besoin de plafonds RC Pro de plusieurs millions d’euros, bien au-delà de ce que propose la RC Pro incluse dans une assurance pro multirisque standard. Le surcoût d’une RC Pro dédiée se justifie alors pleinement, j’ai vu des sinistres à six chiffres qui auraient ruiné l’entreprise sans cette protection renforcée.

Tarifs, obligations légales et exclusions

Passons maintenant aux aspects moins glamour mais tout aussi déterminants pour votre décision.

Coût moyen d’une MRP et facteurs qui influencent le prix

Le tarif d’une assurance multirisque professionnelle varie dans des proportions considérables selon votre situation. Une micro-entreprise de services avec un petit bureau paiera entre 200 et 400 euros par an pour une couverture basique. Un commerce de détail avec vitrine et stocks importants déboursera plutôt entre 800 et 2000 euros annuels. Un restaurant avec matériel de cuisine professionnel et forte exposition aux risques atteindra facilement 2500 à 5000 euros par an. Un artisan du BTP avec matériel coûteux et véhicules peut dépasser 3000 euros annuels. Les facteurs qui font grimper la facture : la valeur totale des biens à assurer (plus vous déclarez de patrimoine, plus la prime augmente), votre secteur d’activité (certains métiers sont statistiquement plus sinistres), votre localisation géographique (les zones urbaines denses ou à risque climatique coûtent plus cher), votre historique de sinistres, l’étendue des garanties souscrites et les plafonds d’indemnisation choisis. Un conseil que je répète souvent : ne choisissez JAMAIS votre MRP uniquement sur le prix, j’ai vu trop d’entrepreneurs pleurer devant des contrats low-cost qui excluaient précisément ce dont ils avaient besoin 😢.

L’assurance multirisque professionnelle est-elle obligatoire ?

La MRP n’est pas légalement obligatoire pour la majorité des professions, contrairement à certaines assurances spécifiques. Vous pouvez théoriquement exercer sans, à vos risques et périls. Quelques exceptions notables : certaines professions réglementées doivent obligatoirement souscrire une RC Pro (avocats, experts-comptables, agents immobiliers, professionnels de santé, du BTP pour la décennale), mais cette obligation porte sur la responsabilité civile, pas sur la protection des biens. Si vous êtes locataire de vos locaux professionnels, votre bail commercial impose en général une assurance des locaux contre les risques locatifs (incendie, dégâts des eaux, explosion), ce qui revient de facto à vous obliger à souscrire au minimum cette partie de la multirisque professionnelle. Votre banque peut également conditionner l’octroi d’un prêt professionnel à la souscription d’une MRP couvrant les biens financés. Au-delà des obligations légales, la vraie question est celle du bon sens : pouvez-vous financièrement survivre à la destruction de vos locaux, au vol de votre matériel, à trois mois sans chiffre d’affaires ? Si la réponse est non, l’assurance multirisque devient de fait indispensable.

Les risques et situations non couverts par la MRP

Les assureurs adorent mettre en avant ce qui est couvert, beaucoup moins ce qui ne l’est pas. Voici les exclusions classiques que vous retrouverez dans la plupart des contrats :

  • Guerre, émeutes et mouvements populaires : les dommages liés à des troubles sociaux majeurs sont en général exclus, ou couverts uniquement via une garantie spécifique
  • Faute intentionnelle ou dolosive : si vous mettez volontairement le feu à votre local, n’espérez aucune indemnisation
  • Usure normale et défaut d’entretien : une toiture qui fuit parce que vous ne l’avez jamais réparée depuis 20 ans ne sera pas prise en charge
  • Sinistres survenus avant la souscription : vous ne pouvez pas assurer un risque déjà réalisé
  • Activités non déclarées : si vous exercez une activité différente de celle déclarée au contrat, l’assureur peut refuser de vous couvrir
  • Marchandises en transit sans garantie dédiée : vos stocks sont couverts dans vos locaux, mais pas pendant le transport sauf option spécifique
  • Catastrophes naturelles sans arrêté de catastrophe naturelle : les dégâts climatiques importants ne sont indemnisés que si l’État publie un arrêté, sinon c’est votre garantie tempête qui joue avec des conditions différentes
  • Cyber-risques sans option cyber : la MRP familière ne couvre pas les ransomwares, piratages et pertes de données
  • Pandémies et maladies contagieuses : le Covid a révélé cette exclusion présente dans la majorité des contrats, même pour les pertes d’exploitation

Lisez TOUJOURS les exclusions de votre contrat avant de signer, c’est là que se cachent les mauvaises surprises.

Souscrire sa MRP sans se tromper

Terminons par du concret pour vous éviter les pièges dans lesquels tombent régulièrement les entrepreneurs pressés ou mal conseillés.

Les 6 erreurs fréquentes à éviter lors de la souscription

  1. Sous-évaluer la valeur de ses biens : vous déclarez 30 000 euros de matériel alors qu’en réalité vous en avez pour 80 000, l’assureur appliquera une règle proportionnelle à l’indemnisation et ne vous versera qu’une fraction du sinistre. Solution : faites un inventaire exhaustif et actualisez-le chaque année.
  2. Négliger la garantie pertes d’exploitation : beaucoup la jugent superflue pour économiser quelques euros de prime, puis découvrent trois mois après un incendie qu’ils n’ont plus de trésorerie pour redémarrer. Solution : calculez combien de mois vous pourriez tenir sans chiffre d’affaires avec votre épargne, et assurez au minimum cette durée.
  3. Choisir l’indemnisation en valeur d’usage plutôt qu’en valeur à neuf : vous recevez 40% de la valeur de votre matériel vétuste, insuffisant pour le remplacer. Solution : privilégiez toujours la valeur de remplacement à neuf, même si la prime est légèrement supérieure.
  4. Oublier de déclarer certaines activités ou certains locaux : vous exercez aussi une activité de formation que vous n’avez pas mentionnée, ou vous stockez des marchandises dans un second local non déclaré, l’assureur refuse de couvrir le sinistre. Solution : déclarez exhaustivement toutes vos activités et tous vos lieux d’exercice.
  5. Accepter des franchises trop élevées pour réduire la prime : une franchise de 2000 euros peut sembler acceptable jusqu’au jour où vous subissez trois petits sinistres dans l’année et que vous payez tout de votre poche. Solution : trouvez le bon équilibre entre prime et franchise selon votre capacité financière à absorber un sinistre.
  6. Ne pas comparer les garanties réelles derrière les intitulés marketing : deux contrats « multirisque professionnelle » peuvent avoir des périmètres très différents, l’un incluant le vol, l’autre l’excluant. Solution : demandez les conditions générales et comparez ligne à ligne les garanties, pas juste les prix.

Cas pratiques : sinistres réels et montants d’indemnisation

Rien ne vaut des exemples concrets pour comprendre l’intérêt financier d’une assurance multirisque professionnelle. Premier scénario : un commerce de prêt-à-porter de 80 m² subit un incendie d’origine électrique qui détruit intégralement le stock (valeur 45 000 euros), le mobilier (12 000 euros) et nécessite quatre mois de fermeture pour rénovation. Sans assurance, le commerçant perd 57 000 euros de biens plus environ 15 000 euros de marge brute mensuelle pendant quatre mois, soit 60 000 euros, total 117 000 euros. Avec une MRP à 1200 euros par an incluant pertes d’exploitation, il récupère la quasi-totalité (franchise de 500 euros déduite), soit une protection de 116 500 euros pour un investissement de 1200 euros annuels. Le retour sur investissement parle de lui-même.

Deuxième scénario : un cabinet de kinésithérapie installé au rez-de-chaussée subit un dégât des eaux provenant de l’appartement du dessus. L’eau endommage le parquet (8000 euros de réfection), deux tables de massage électriques (6000 euros), un appareil d’électrothérapie (4000 euros) et oblige à fermer le cabinet 15 jours le temps des travaux. Sans assurance multirisque, la facture atteint 18 000 euros de biens plus environ 6000 euros de perte de revenus, soit 24 000 euros. Avec une MRP à 800 euros par an, le kinésithérapeute est intégralement remboursé (franchise 300 euros) et peut même bénéficier d’une indemnité pour les patients qu’il a dû reprogrammer. Le coût de trois décennies d’assurance représente à peine plus qu’un seul sinistre de cette ampleur.

Troisième scénario : un artisan plombier se fait voler l’intégralité de son outillage dans son véhicule utilitaire garé devant chez lui la nuit. Valeur du matériel : 15 000 euros. Il doit racheter l’essentiel en urgence pour honorer ses chantiers en cours, s’endette auprès de sa banque. Avec une MRP incluant la garantie vol de matériel (environ 600 euros annuels pour un artisan), il reçoit 14 500 euros (franchise 500 euros) sous trois semaines et peut reconstituer son stock sans impacter sa trésorerie. Sans cette protection, il lui faudra probablement un an pour rembourser ce crédit imprévu, avec les intérêts qui vont avec.

Ces trois cas illustrent pourquoi une assurance pro multirisque ne constitue pas une dépense mais un investissement de protection. Le jour où ça dérape, et ça dérape toujours à un moment ou un autre, vous êtes sacrément content d’avoir ces quelques centaines d’euros de prime derrière vous.

Foire aux questions

La RC Pro couvre uniquement les dommages causés aux tiers dans le cadre de l’activité professionnelle. L’assurance multirisque professionnelle offre une protection plus large incluant les biens de l’entreprise (locaux, matériel, stocks), les pertes d’exploitation en cas d’arrêt d’activité, ainsi qu’une garantie responsabilité civile professionnelle de base.

La MRP n’est pas légalement obligatoire pour la majorité des professions, contrairement à la RC Pro requise pour certaines activités réglementées. Elle peut néanmoins devenir contractuellement obligatoire si le bail commercial l’impose ou si la banque la conditionne à l’octroi d’un prêt professionnel.

Le tarif varie fortement selon le secteur d’activité et la valeur des biens à protéger. Une micro-entreprise de services paiera entre 200 et 400 euros annuels, tandis qu’un commerce avec stocks importants déboursera entre 800 et 2000 euros, et un restaurant avec équipements professionnels atteindra 2500 à 5000 euros par an.

PSWD.fr

Nicolas

Je suis Nicolas Durand, consultant en growth marketing et fondateur de PSWD.fr. À 34 ans, basé à Paris, j’ai fait du décryptage des stratégies de croissance ma passion et mon expertise. Mon approche ? Analyser les géants du web et les entreprises disruptives pour extraire les mécanismes qui font leur succès, puis les rendre accessibles et applicables à tous.

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